A Paris depuis le coup d’envoi de la 33e Olympiade, le Président du Comité National Olympique et Sportif de Guinée (CNOSG) passe en revue la participation du pays.
“Président, bonjour ! A l’issue de cette 13e participation aux JO, la Guinée rentre encore bredouille…
Les JO ne sont pas une compétition d’amateurs ! Pour façonner un champion, il faut beaucoup d’investissement. C’est le cas de la Côte-d’Ivoire avec Marie-Josée Ta Lou-Smith qui est arrivée à ce niveau grâce à l’investissement fait sur elle.
Après, et malgré notre bilan, je trouve que nous n’avons pas été ridicules. En judo, nos deux athlètes, Mariana Esteves et Marie Branser, ont franchi un tour avant d’être éliminées au second.
Notre archère Fatoumata Sylla, détentrice du record continental, a réussi son tour de classement avec 619 points. Ensuite, elle est parvenue à accrocher (6-2) une adversaire bien classée mondialement.
Donc globalement, je félicite nos sportives et sportifs qui se sont battus malgré les conditions et le calibre de leurs adversaires respectifs.
La Guinée présentait trois femmes aux JO. Est-ce une façon d’amener les autorités à valoriser davantage le sport féminin ?
Le CIO nous appuie dans ce sens afin de rendre le sport féminin visible. Dans l’attribution des bourses, les femmes sont prises en compte. Les instructions du CIO stipulent d’ailleurs une parité entre les femmes et les hommes.
Comment peut-on rectifier les couacs enregistrés dans les perfs guinéennes ?
Le Guinéen aime le Sport mais il nous faut une volonté politique. Les sportifs doivent être accompagnés sur tous les plans. Et de plus, il nous faut obligatoirement les infrastructures sportives, les équipements, les moyens financiers. Sans ces préalables, nous ne pouvons pas prétendre obtenir des médailles.
Parmi les annonces importantes à l’AG de l’ACNOA, il a été décidé d’augmenter l’aide financière aux CNO. Comment cela va-t-il se passer ?
Ce n’est pas nouveau, cette subvention a toujours existé. Mais la cagnotte a un peu augmenté à hauteur d’1 million de dollars. L’investissement sur les sportifs est un passage obligé au plus haut niveau. En athlétisme par exemple, Fatoumata Balley, qui a réalisé 1m86 au saut en hauteur lors des qualifications, peut très bien devenir une championne, si demain on investit sur elle”.
Propos suscités par
Salématou SYLLA
Podium224- Guinée
#PARISMEDIAS2024
